Conférence d'Helena FANECA au Lycée Bossuet le jeudi 17 octobre suivie du vernissage de ses oeuvres dans la cour du Musée de l'armagnac à Condom

L’artiste Helena FANECA nous propose de nous faire découvrir son  processus créatif au cours d’une conférence à 2 voix avec Christian Mayeur à 18h .
La conférence sera structurée autour d’une présentation de la démarche d’Helena Faneca comme exemple de processus artistique (dessins, collages, paysages intérieurs), nourri d’inspirations aussi diverses que Goya, Francis Bacon, Brueghel, Henri Michaux, Léonard de Vinci, Antonin Artaud, Eugène Leroy, Sannejouand…
Durant la conférence, des images de quelques œuvres d’Helena seront projetées sur écran, avant de découvrir une sélection de pièces originales de divers formats dans l’exposition, qui durera le temps d’un week-end, du 17 au 20 octobre 2024.
Après ce débat , nous nous rendrons dans les salles du musée de l’armagnac tout proche pour le vernissage de  ses oeuvres.
Venez participer à ces échanges artistiques  dont l’entrée est gratuite !

Une quarantaine de personnes a assisté à la conférence d’Helena FANECA qui était accompagnée par Christian MAYEUR, un ami de longue date puisqu’ils se sont rencontrés au lycée de Valenciennes . Christian avoue d’ailleurs que sa rencontre avec Helena est à l’origine de sa vocation artistique .

La première partie a  porté sur la démarche artistique globale d’Helena, et sur les sources de cette démarche.

Helena Faneca réalise des paysages mentaux. Sa démarche artistique questionne la visibilité et la lisibilité de la représentation à travers les dispositifs de l’imaginaire, de l’inconscient et de la mémoire. Aujourd’hui, son travail plastique s’appuie essentiellement sur une démarche graphique sur papier. Par le collage, elle confronte son espace intérieur avec la surproduction d’images ou de documents inhérents à nos sociétés (fragments de Comics Pocket, images vulgarisées de revues vintage de géographie, etc.) hybridant deux univers dans une même pièce artistique.

Pour elle, le dessin est une oeuvre à part entière et permet une économie de moyen. Elle utilise des feutres très fins à encre pigmentée.

Helena a expliqué comment, dans sa pratique du dessin, elle conjugue improvisation, simulation et dissemblance

« J’utilise le dessin improvisé ou d’après document. Je peux griffonner sans idées préconçues dans l’inspiration subite et l’abandon afin de créer des dessins immédiats comme des « dessins de téléphone ». Quand je dessine d’après photo, la représentation joue de la simulation ou de la dissemblance. »

Helena a cité des exemples d’autres artistes célèbres pour leur pratique du dessin (Goya et ses fameux « Caprices », Bacon, Himmendorf, Ernst, Leroy…), en dévoilant leurs propres processus.

A l’instar d’un Gerhard Richter, Helena Faneca puise dans un atlas d’images. Ses dessins sont peuplés d’une multitude de miniatures, saynètes et paysages, souvent en métamorphoses, chahutés par des « images à figures multiples », à mi-chemin entre le figuratif et l’abstrait. Si la représentation a parfois la taille d’un timbre-poste, c’est que l’éloge de la paresse, la modestie des moyens, l’espace qui se rétrécit à l’échelle planétaire l’ont réconfortée dans ce format. Dans les miniatures apparaissent souvent de mystérieuses « têtes ».

  

Les compositions d’Helena Faneca sont des paysages labyrinthiques, notamment dans les formats Grand Monde (80 cm x 120 cm) déroutant visuellement le spectateur. En effet, avec un tracé sinueux le labyrinthe symbolise l’homme perdu dans l’univers, tentant de cerner ou de percer les mystères du cosmos et aussi de trouver un sens face à la multitude des choses, dans un monde consumériste le menant à sa perte.

Après un échange de questions, le public  a pu découvrir l’exposition installée dans les salles du musée de l’armagnac au 2, rue Jules Ferry à Condom, visible de 14h à 19h jusqu’au dimanche 20 octobre.

Helena devant ses oeuvres