Steven Le Priol à la Galerie des Illustres de Condom
Galerie des Illustres
Le bâtiment qui accueille aujourd’hui la Galerie des Illustres fait partie des dépendances de l’ancien palais épiscopal qu’avait entrepris de construire l’évêque Louis de Milon entre 1693 et 1704. Par la suite pendant la Révolution, ces bâtiments religieux furent acquis comme biens nationaux et c’est en 1861 que la municipalité acheta le cloître et ses dépendances. La restauration permit alors d’installer au-dessus du cloître la mairie, la bibliothèque, le musée avec une galerie des Illustres.
Aujourd’hui les Illustres sont installés dans une partie d’ une construction en U avec porche monumental et cour fermée des anciennes écuries, séparée par un mur de la sous-préfecture. De même que la mairie de Condom a changé de lieu, passant en 2006, de l’actuelle médiathèque à l’Hôtel Bouzet de Roquépine, de même, le musée et les Illustres quittèrent la galerie de la Médiathèque pour l’emplacement actuel.
Siège du Musée de l’Armagnac aujourd’hui fermé, cet ensemble comprend au 1er étage en face du Musée, les archives municipales et au rez-de-chaussée, un ensemble de salles qui ont reçu une vingtaine de tableaux, offrant pour la plupart, des personnalités locales à la vue des visiteurs.
Les tableaux ont de fait été constitués en collection au coup par coup, au fur et à mesure des dons, notamment de la famille du Bouzet, sans doute à partir de la Monarchie de Juillet (parmi les Illustres, il y a d’ailleurs un tableau de Louis-Philippe).
Les Illustres, issus du XIVe siècle – Raymond de Galard premier évêque de Condom par exemple – au XXème siècle, proviennent essentiellement des élites sociales des différentes époques : nobles guerriers, magistrats, hommes d’église, entrepreneurs ou artistes. Les très rares tableaux de femmes ont été pour certains installés à la mairie, notamment celui de Mme Berry, née Comtesse du Bouzet de Roquépine.
Steven Le Priol
STEVEN LE PRIOL, né en 1972, vit et travaille à Nîmes.
https://ddaoccitanie.org/fr/artistes/steven-le-priol/oeuvres
http://www.stevenlepriol.fr/
Le travail de Steven Le Priol explore les notions de réminiscence, d’incertitude et de faux-semblants à travers des oeuvres où la surface de la fiction agît comme un miroir déformant du réel. En empruntant à divers registres sans les hiérarchiser (diagrammes scientifiques, sources documentaires, formes savantes et expressions vernaculaires…) et en multipliant les médiums (peinture, édition, volume, texte…) il s’emploie à construire un travail qui se déploie au coeur d’un complexe jeu de corrélations et de renvois. Comme dans un jeu de piste, chaque pièce de Steven Le Priol est susceptible de contenir la clef d’une autre selon une stratégie qui s’amuse à remettre en question les mécanismes et les cadres en vigueur dans les arts visuels et y questionne les notions d’auteur, d’authenticité et de factualité dans l’interstice incertain du plausible, quelque part entre le pas parfaitement vrai et le pas complètement faux.
Ici, le travail de Steven Le Priol se présente suivant deux grandes notions, poreuses l’une pour l’autre :
Histoire-Géographie et Revenants.
La première assume sa polysémie entre discipline scientifique et narration en intégrant les notions de grande Histoire, de récit plus personnel et de leurs représentations (cartes, drapeaux, textes et notes), tandis que la troisième comme celle du retour du même, mais différent.
(Texte de Steven Le Priol)
Ses expositions récentes incluent : Carré d’art à Nîmes (2022, 2021), Galerie Bendana-Pinel Art
Contemporain, Paris (2017, 2011, 2008), Drawing now, Salon du dessin contemporain, Carrousel
du Louvre, Paris (2013).
Steven Le Priol est membre co-fondateur de l’artist-run-space Pamela, à Nîmes.
Steven Le Priol plongera parmi les illustres de Condom, portraités dans la Salle des Illustres du Musée de l’Armagnac à Condom, avec son goût pour l’histoire et les lacunes que cette histoire nous propose. A partir de la Biographie des peintres extraordinaires, ouvrage écrit en 1780 par William Beckford, critique et écrivain anglais, il infiltrera le récit de l’histoire avec la fiction.