Notre-Dame d'Esclaux
Un presbytère ressuscité
Une petite route ombragée conduit au fond d’un assez large vallon ; dans cette solitude, un presbytère et une église du XIXe siècle recouvrent des constructions plus anciennes, signalées par des documents montrant la vieille famille aujourd’hui éteinte, des Esparbès de Lussan, seigneurs des lieux, prenant en charge la reconstruction, au coeur du XVIIe siècle, des édifices après les guerres de religion. Depuis sans doute le XIIe siècle, des pèlerinages conduisent à une source miraculeuse (la légende rapporte qu’un berger, remarquant un bœuf grattant toujours la terre au même endroit, y découvrit une statuette de la Vierge, qui, portée à l’église de St Mézard, revint d’elle-même à Esclaux où une source avait jailli). Ces pèlerinages furent particulièrement fréquentés après des épisodes troublés de notre histoire, notamment après la Révolution. Aujourd’hui le vallon avec son grand parc aux cèdres et cyprès majestueux, son chemin de croix et son calvaire monumental édifié en 1865, paraît endormi.
Un fourmillement de jeunes artistes
Notre Dame d’Esclaux a accueilli une foule de talents qui se sont attachés à faire revivre ce lieu dans un profond respect de son passé.
Milana Gabriel en a assuré la scénographie
Paul Caillard, étudiant en troisième année de l’école d’art de Cergy, Paul Caillard est originaire de la région toulousaine. La plupart de ses travaux mettent en jeu le mouvement : il a utilisé une branche de cèdre tombé dans le parc pour sa Machine à confondre nature & culture.
Tristan Féminier est Auvergnat et fraîchement diplômé des Beaux-arts de Marseille. Travailler autour des histoires et des techniques de toutes sortes est la constante de ses projets.
Jonas Galand-Macé, artiste et mixologue, étudiant aux beaux-arts de Marseille. La pratique de Jonas s’étend de la sculpture jusqu’aux cocktails en passant par la peinture, le dessin et l’installation.
Nathan Ghali , né en 1998, vit et travaille à Paris. Technicien audiovisuel de formation, il poursuit ses études à l’école d’art de Cergy puis aux Beaux-Arts de Paris. Sa pratique artistique s’articule autour de la vidéo, de la photographie et de la 3D.
Matéo Guilbault, designer graphique, artiste, curateur et commissaire d’exposition a été diplômé des Beaux Arts de Toulouse (DNA Design Graphique) en 2023. Il a réalisé pour Esclaux Le cheptel des Clos, inspiré par le film de Nathan Ghali « Les animaux vont mieux ».
Léon Biasiolo travaille depuis trois années sur le projet de La Peyrigne et sur l’impact dans son paysage.
Louise Pereira Guerra s’applique depuis 5 ans à fabriquer des objets en partant toujours avec une multitude de petits modules qui, ensemble, forment quelque chose de bien plus grand.
Mathis Perron est un artiste et herboriste né en 1995 et diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2019. Il vit et travail entre Aubervilliers et la Charente-Maritime où il cultive un jardin de plantes aromatiques et médicinales. Mycoderma aceti , latex liquide est une flaque, une table, une mère de vinaigre qui ne demande qu’à s’étendre aux limites du lieu, d’une échoppe fantastique où se fournir en potions…
Eden Servaes, étudiant.e à l’ENSAPC, pratique principalement la photographie argentique, la vidéo et l’écriture. Elle a créé symbiotique, impression vinyle adhésif transparent et vitre de fenêtre.
Camille Moulin, étudiante en troisième année à la HEAR, a une pratique qui s’articule autour de l’art culinaire et de la sculpture. Son oeuvre « sans titre » est une vasque suspendue flottant au milieu d’un espace. Lentement, elle se remplit d’une infusion. Le liquide est filtré à travers un grand filtre en tissu, qui le sépare des aliments qui l’ont parfumé. Lamentation sur le Christ bois, verre borosilicate, est réalisé par le thermo moulage du verre à partir d’un élément de l’ancien autel de l’église d’Esclaux.