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Julie Chaffort à l'église de Mouchan

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Eglise Saint-Austrégésile

Vers la fin du IXe siècle, les bénédictins établissent un prieuré sur les restes d'une villa romaine. Mouchan doit son nom à Muscius, un dignitaire romain. Petit à petit un village s'organise autour de l'église afin de bénéficier de sa protection, devenant ainsi une sauveté. L'église reçoit les reliques de saint Austrégésile en 1060. Placée sur la via Podiensis, elle est donnée à Cluny en 1089. Le village sera détruit par le Prince Noir en 1369 lors de la guerre de Cent Ans. Deux siècles plus tard, au cours des guerres de religion, les troupes de Montgomery détruisent le prieuré, le clocher et une partie de la nef. Les ruines serviront de carrière pour reconstruire le village.
Depuis l'extérieur, on remarque une nef disproportionnée par rapport au chœur et au transept, elle fut rebâtie plus courte au XIXe siècle. On est surpris par la hauteur de la nef de cette église romane, propre aux édifices clunisiens.
Aujourd'hui l'entrée du lieu saint se trouve au sud sous le porche. Côté nord, une porte romane murée au superbe motif à corde et billettes indique la présence du prieuré sur ce flanc-là. On observe aussi les modillons qui ornent la corniche du chevet et de l'absidiole.
L'église est bâtie contre la tour carrée, qui servait probablement de refuge aux premiers moines, recouverte de pierres de taille ne faisant qu'un avec l'édifice religieux. Elle a été surélevée pour abriter le clocher qui se trouvait au-dessus du transept.
A l'intérieur, on observe de beaux chapiteaux sculptés de motifs végétaux et géométriques, quelques-uns figuratifs. Quant à la croisée du transept, c'est l'élément majeur qui a permis de faire classer l'église monument historique en 1921. On considère que cette croisée − sans clé de voûte − serait une des premières voûtes primitives en ogive du sud de la France.
Depuis 2005, Mouchan a renoué avec son passé clunisien en adhérant à la Fédération des sites clunisiens.

 

Julie Chaffort

Née en 1982, vit et travaille à Bordeaux.
Julie Chaffort est diplômée de l'Ecole des beaux-arts de Bordeaux et du Werner Herzog's Rogue Film Scde- New Jersey, New York – E-U.
Julie Chaffort compose des films comme des tableaux où règnent l'étrangeté de scènes surréalistes et une intensité poignante. Proche de l'absurde, elle nous mène dans un univers en perpétuel décalage où les personnages, souvent silencieux, sont absorbés dans l'immensité des paysages. Le chant et la musique dominent son œuvre délicieusement touchante.
Nostalgia, œuvre produite aux Abattoirs, fait résonner les lamentations de Didon − extraites de l'opéra d'Henri Purcell Didon et Énée, 1680 − sur un radeau à la dérive. Au moment de se poignarder, Didon, reine de Carthage, abandonnée par son époux Énée parti fonder Rome, s'adresse à sa servante:
"Quand je serai portée en terre,
Que mes torts ne créent pas
De tourments en ton sein ;
Souviens-toi de moi ! Mais, ah ! Oublie mon destin."
La sophistication du chant lyrique contraste avec la simplicité extrême de la scène à l'équilibre précaire.

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Nostalgia, 2016
Vidéo – 8 min 23 sec – HD – Pal – 16/9 – France Réalisé dans le cadre de la résidence à La Petite Escalère, jardin de sculptures, à Saint-Laurent-de-Gosse – France. Production : les Abattoirs – FRAC Midi-Pyrénées

 

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Nostalgia

Julie Chaffort compose des films comme des tableaux où règnent l’étrangeté de scènes surréalistes et une intensité poignante. Proche de l’absurde, elle nous mène dans un univers en perpétuel décalage où les personnages, souvent silencieux, sont absorbés dans l’immensité des paysages. Le chant et la musique dominent son œuvre délicieusement touchante.
Nostalgia, œuvre produite par les Abattoirs, fait résonner les lamentations de Didon − extraites de l’opéra d’Henri Purcell Didon et Enée (1680) − sur un radeau à la dérive. Au moment de se poignarder, Didon, reine de Carthage, abandonnée par son époux Enée parti fonder Rome, s’adresse à sa servante :

« Quand je serai portée en terre, Que mes torts ne créent pas De tourments en ton sein ; Souviens-toi de moi ! Mais, ah ! Oublie mon destin. » La sophistication du chant lyrique contraste avec la simplicité extrême de la scène à l’équilibre précaire.