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Miguel Chevalier à Aurens

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Castelnau-sur-l'Auvignon

Proche de Condom, ce petit village bâti sur un promontoire surplombe la vallée de l’Auvignon qui en constitue la limite ouest. Construit autour d’un château du XIIIe siècle disparu, il illustre le modèle du castrum novum devenu castelnau, et l’illustrerait mieux encore s’il n’avait été entièrement détruit le 21 juin 1944. Le village, devenu un important regroupement de résistants, fut encerclé par une colonne allemande. Les maquisards firent sauter la réserve d’armes stockée dans la tour. Pour venger leurs nombreuses pertes, les Allemands détruisirent totalement le village. Il fut reconstruit par la suite avec les pierres du château. Un monument rappelle le sacrifice de ces combattants.

L'église d'Aurens

A 2 km du village se trouve le hameau d’Aurens. C’est là que se réfugièrent les habitants chassés de leur village, et la petite église dédiée à Saint Luper fut pour un temps leur lieu de culte.
Après avoir contourné le cimetière bordant l’église, le visiteur pénètre dans une cour et en découvre l’entrée, protégée par un porche à auvent. Un clocher en forme de tour carrée le surplombe.

La construction primitive de style roman, dont on distingue encore les soubassements, daterait du XIIIe siècle. Elle fut en partie détruite à la Révolution et reconstruite au XIXe siècle, avec l’adjonction au sud d’une chapelle et d’une sacristie. A l’intérieur, sous le plafond de lambris bleu, une vaste arcade s’ouvre depuis la nef vers cette chapelle dédiée à la Vierge. A l’opposé du chœur, côté ouest, un escalier conduit à une tribune de bois à rambarde construite vers 1840, qui communique avec le clocher.
Au pied de la colline passe un des plus fameux chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via Podensis : c’est le GR 65, du Puy à Roncevaux, mythique pour les randonneurs et les pèlerins.

 

Miguel Chevalier

Vit et travaille à Paris.

Miguel Chevalier est né en 1959 à Mexico. De formation classique, il utilise depuis 1978 l’informatique comme moyen d’expression dans le champ des arts plastiques et aborde les problématiques de l’image hybride, générative et interactive. Il s’est imposé internationalement comme l’un des pionniers de l’art virtuel et du numérique.

Son œuvre, expérimentale et pluridisciplinaire, prend ses sources dans l’histoire de l’art dont il reformule les données essentielles. Son travail développe différentes thématiques, telles que la relation entre nature et artifice, l’observation des flux et des réseaux qui organisent nos sociétés contemporaines.

Miguel Chevalier a réalisé de nombreuses expositions dans des musées, centres d’art et galeries dans le monde entier. Il réalise également de nombreux projets dans l’espace public (la corniche d’Abu Dhabi, le forum des Halles ou les docks de Marseille…). Il collabore régulièrement avec des créateurs d’autres domaines, tels que des architectes, des designers, des compositeurs.

www.miguel-chevalier.com

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Les Rosaces de Miguel Chevalier

Rosace : la fleur qui n’est d’aucun jardin... Elle emprunte son nom à la rose, ainsi que la délicate symétrie de ses pétales. Mais elle n’en désigne que la représentation géométrique et stylisée propre aux architectes et aux bâtisseurs : dentelle de pierre ou motif de vitrail, elle flamboie depuis des siècles au front des cathédrales.

Miguel Chevalier s’empare de cette forme figée, si fortement inscrite dans la tradition de l’art médiéval, et use des technologies les plus modernes pour lui insuffler une vie nouvelle. Ses Rosaces digitales, puissamment colorées, sont projetées sur une vaste sphère qui tout à la fois les capture et les libère : l’une après l’autre, elles se génèrent et évoluent à l’infini. Au cœur de l’espace clos et bien réel de la sphère, l’éclatant tourbillon des formes et des couleurs nous projette dans la magie d’un monde virtuel dépourvu de limites.

Comme pour d’autres œuvres, telles ses Fractal flowers par exemple, les rigidités mathématiques viennent ici épouser la fluidité charnelle du vivant. Car nous avons les formes, les couleurs, la lumière, et même le mouvement, tout ce que l’art depuis toujours nous donne à voir. Tout est là, sauf la matière.

Et c’est alors que l’église d’Aurens devient une sorte de caverne mystérieuse où l’on voit surgir, quand les ténèbres s’embrasent, le plus étrange et le plus mystique des jardins.